Diana Sanchez
. Sculpture .
Parcours & Biographie
Diana SANCHEZ
ARTISTE PERMANENTE

PARCOURS
Originaire d’Amérique du Sud, Diana Sanchez étudie l’histoire de l’art, la peinture et sculpture à l’Université d’art de Lima. Rapidement, son œuvre est remarquée par la critique et récompensée par des prix. Suit une quarantaine d’expositions au cours desquelles elle inscrit ses créations dans le riche patrimoine culturel du Pérou. En parallèle, Diana Sanchez enseigne à l’Institut Supérieur du Musée d’Art et au Musée d’Art de Lima. Diana a obtenu en en 2000 une Mention Honorifique du 2ème Salon régional des arts de Lima au Pérou. Elle remporte en 2001 le Ier prix de la critique au 3ème Salon d’art des jeunes artistes, tenu au Centre culturel de l’Université nationale majeure de San Marcos à Lima. Elle est exposée depuis 1996 dans de nombreuses galeries, notamment au Pérou. Ses œuvres ont aussi été présentées au Musée Pierre d’Osma de Lima et au Musée d’art contemporain de l’Université nationale de Bogota en Colombie. Son œuvre est soutenu en France par la galerie Matthieu Dubuc.

TECHNIQUES ET SUJETS
Diana Sanchez modèle des contenants de grès en forme de bols, qui accueillent ensuite des éclats de verre solidifiés par l’exposition à la chaleur. Ce sont les Océanos Contenidos, les Océans contenus : pour l’artiste, le réceptacle de grès figure le corps, l’aspect matériel de l’être, tandis que le verre contenu représente l’âme, à la fois lisse et profonde, à l’instar de l’océan.

SÉLECTION D’EXPOSITIONS
Sélection d’expositions personnelles et collectives
2001-2022
Art O’Clock, Paris La Défense (avec la galerie Matthieu Dubuc)
Océans Contenus – Galerie Matthieu Dubuc, Rueil Malmaison
Galerie du Centre culturel espagnol, Lima
Galerie John Harriman, Lima
Galerie d’art du Centre culturel La Noche, Lima
Galerie La Quinta, Lima
Ecole des Beaux-Arts, Cuzco
1996-2000
Suspiros, Centre culturel de l’Université nationale majeure de San Marcos, Lima
Galerie Pancho Fierro, Lima
Musée d’art contemporain de l’Université Nationale, Bogotá
Musée Pierre d’Osma, Lima
Centre Culturel Parque de España, Santa Fe
Galerie Extramuros, Lima
Galerie Signos, Lima

Les Océans de Diana Sánchez, par Juan Peralta Berríos

(Juan Peralta Berríos, est actuellement vice-directeur culturel de l’Institut Culturel Péruvien Nord-Américain (ICPNA). Historien de l’art et commissaire d’exposition au Pérou, il réside à Lima, Pérou- octobre 2011)

Il n’y a rien de mieux pour reconnaître la créativité d’une artiste que de voir sa proposition construite à partir d’éléments qu’offre la nature elle-même, fusionnés et transformés comme un tout artistique et encore plus à partir de la céramique. Le travail ne reste pas seulement dans le processus, la synthèse qui garde la réflexion fait idée et son passage au plan tangible et visuel, mais aussi dans l’expérience que ladite œuvre promeut. 

Océans Contenus, c’est ça et bien plus parce que nous découvrons en eux une posture face aux conditions économiques et socio-culturelles, la possibilité que malgré les limites de l’espace, le désir et le besoin de communiquer sont le moteur qui permet de générer un produit esthétique, sans donner d’importance à son caractère povera, construit par l’utilisation de l’eau, la terre, l’air et le feu. Le temps n’a pas d’importance et malgré le fait d’être minimaliste la contemporanéité de l’esprit se remarque, le mysticisme de l’art basé sur la contemplation et la réflexion de l’homme en relation avec l’univers et la création curieusement instaurée au milieu d’une culture qui se déplace entre les marges du matérialisme, de la violence, de l’accélération du temps, de la dévalorisation sociale et de la crise économique mondiale. 

Avec cette proposition séduisante de Diana Sanchez se produit un retour au concept de base de l’art et à la mission originelle de l’artiste, la capacité de transformer, communiquer et révéler ;  ici  le magique devient une présence qui nous relie à des manifestations du passé : « Je pense que la céramique m’amène à l’essence de la création », dit l’artiste visuelle elle-même. Océans Contenus est un pont entre le passé et le présent, un travail qui rappelle la tradition des cultures précolombiennes et qui acquiert la validité en permettant par sa nature même son déplacement hors du temps et l’espace. Simplement il s’installe et en prenant son emplacement commence à exister, retrouvant sa force et son caractère. 

L’ensemble est composé de petites unités (un océan en proportions minimes) qui reproduisent l’infinité et qui, intégrées, le souligne avec plénitude, construisant un grand réseau étoilé, une carte qui reflète le ciel et la terre depuis le symbolisme de la mer. Mais à part cela, l’artiste exprime dans son travail un individualisme marqué qui devient évident dans chaque pièce, lequel donne la possibilité de parler d’une caractérisation qui le lie et le différencie de la même façon que l’individu, dans ce jeu relationnel de l’un au tout, c’est-à-dire celle qui contenant l’essence du particulier (individu) il arrive au générique (espèce), son universalité. 

Pour nous, la présence de Diana Sanchez est un retour important au monde de l’art qu’elle fera, nous en sommes assurés, avec un grand professionnalisme, comme cela l’a toujours caractérisée et surtout parce que ses œuvres sont ouvertes à des styles visuels et à des domaines propres à l’art péruvien d’aujourd’hui, proposant avec une grande liberté et vigueur, un renouvellement constant de la créativité comparé à la répétition d’un grand nombre, consommés par le marché de l’art. 

 

Insatallation : Océans Contenus
Artiste : Diana Sanchez

A PROPOS DES OCÉANS CONTENUS

Un contenant d’argile grossièrement modelée – voilà le corps. A l’intérieur, une eau figée en cristaux de glace, un lac réfléchissant – voici l’âme. L’enveloppe corporelle n’a pas la solidité qu’on imagine : elle est faite d’une terre rude, opaque, mais fragile, mais friable. L’âme est un miroir, la lumière joue à s’y refléter – mais c’est un miroir profond, c’est une eau où plonge toujours plus loin le regard. Sous la surface lisse, on devine un monde, fait des multiples brisures, lignes que la vie imprime en nous, et où le bleu se fait plus intense. – Un bleu diaphane, qui tantôt évoque les frimas de l’hiver, tantôt la douce chaleur des lagons. Comme des prunelles irisées ouvertes sur le ciel, comme des gouttes d’eau, semblables et toujours différentes, toutes ces vasques se ressemblent. Nous ressemblent. L’homme au cœur du vaste océan tient l’océan dans son cœur. Nous sommes des petits mondes où se reflète le grand.

Galerie Matthieu Dubuc

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