PARCOURS
Evelyne Simonin est née en 1958. Elle est titulaire d’une double formation en art, à l’Université de la Sorbonne, et en graphisme à l’Ecole Estienne et au Lycée Corvisart-Tolbiac. Elle a réalisé des catalogues et affiches pour la Réunion des musées nationaux ainsi que pour des expositions variées – notamment au Louvre, au Grand-Palais et au musée d’Orsay. Elle est à l’origine, en 2020, d’un Collectif d’artistes à l’initiative de plusieurs expositions. Son art est aussi un biais d’aide et de contact, puisqu’elle exerce en tant qu’art-thérapeute depuis 2018. Evelyne Simonin a présenté son travail en exposition personnelle et collective, ainsi qu’au Musée-Abbaye de Saint-Germain à Auxerre. Elle est soutenue de façon permanente par la Galerie Matthieu Dubuc depuis 2017.
TECHNIQUES ET SUJETS
Evelyne Simonin manie avec précision la technique de l’encre sur papier. Elle trace des motifs complexes qui forment un univers végétal. Jouant sur le contraste du noir sur le blanc, elle crée les détails de feuilles et de ramures, avec des changements d’échelles qui placent le spectateur dans différents points de vue. C’est un travail minutieux qui se pare d’une esthétique minimaliste.
C’est à un voyage sensoriel, contemplatif et même spirituel que nous convie la séquence « Contre-points ». Plasticienne et également musicienne, Evelyne Simonin est en quête du geste parfait – celui ancestral et minutieux de la calligraphie – et d’une écriture à la fois polyphonique et épurée. Pour une révélation : celle d’un monde vibrant, immatériel et flottant.
L’arbre en est l’élément vivant. Ancré dans le temps, dans l’espace, et dans notre imaginaire, il est couleur et forme, bruissement et murmure, senteurs et mouvement.
Le papier en est le support, champ d’exploration graphique et libre où convergent points, lignes et arabesques. Apparaît alors, fin comme une dentelle, à la fois statique et dynamique, un univers fait de noirs et de blancs, de vides et de pleins : image de la dualité du monde, de l’harmonie et de l’équilibre du tout, de la complémentarité des éléments.
Les encres de la séquence « Contre-points » forment ce « jardin en mouvement », cette
canopée poétique et hors du temps.
SÉLECTION D’EXPOSITIONS
Sélection d’expositions personnelles et collectives
2016-2024
Faire passer le jour », avec le FRAC Picardie, Musée de la dentelle, Chantilly
« Rêveries », Musée d’Art et d’Histoire de Villiers Saint-Benoit (Yonne)
« Contre-Points, conversation polyphonique », exposition-concert avec le trio Ingres, Atelier de Belleville, Paris
Contre-points, Galerie Matthieu Dubuc, Rueil-Malmaison
2010-2015
Grave gravure, Journée de l’Estampe contemporaine, Paris
Galerie de l’Office du tourisme, Nanterre
Musée-Abbaye de Saint-Germain, Auxerre
Exposition pour le 50ème anniversaire d’Amnesty International
La Fabrique de nuages, Festival d’Art désordonné, Auxerre
Galerie de l’Office du tourisme, Nanterre
2005-2009
Génie de la Bastille, Paris
Ancienne Halle d’Ervy-le-Châtel
Atelier-galerie, Paris
PROPOS DE LA SÉRIE « CONTRE-POINTS »
Usant d’une technique volontairement minimaliste, l’encre sur papier, l’artiste trace et reproduit des motifs empruntés aux végétaux. Lignes, courbes et volutes s’entremêlent dans des densités qui évoluent au fil du support, formant des compositions gracieuses et aériennes.
Les tracés, d’abord empiriques, laissent place à une mise en forme maîtrisée : dans un équilibre entre le noir et le blanc, les vides et les pleins, le travail s’achève. Mais là ne s’arrête pas le propos de l’artiste. Changements d’échelle et angles de vue effacent parfois le caractère paysager du sujet, au profit de compositions qui se jouent du proche et du lointain, du macroscopique et du microscopique. Les repères spatiaux s’abolissent, notre œil et notre esprit se perdent… Peu importe.
Evelyne Simonin nous invite justement dans cet espace sensoriel et imaginaire, un sous-bois fleuri, perdu dans un lieu tenu secret que l’on ne garde que pour soi.
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