Pascale VEYRON
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PARCOURS
Pascale Veyron est une artiste peintre née en 1959, qui vit et travaille à Paris depuis 1985. Elle est diplômée de l’ENAD de Limoges section Arts du feu Céramiques ainsi que d’une licence d’Arts plastiques à l’Université de Paris VIII.
Pascale Veyron a été représentée dans de nombreuses expositions personnelles et collective et participé à des foires comme le Salon Comparaison et Art Capital au Grand Palais de Paris. Le magazine spécialisé Artension lui a consacré un article complet. Elle est soutenue par la Galerie Matthieu Dubuc depuis sa création en 2008.

TECHNIQUES ET SUJETS
Pascale Veyron utilise l’aspect brut des pigments naturels qu’elle appose sur toile, et auxquels elle ajoute parfois des éléments de reliefs, comme de la toile de jute ou du sable. Elle puise justement son inspiration dans le minéral et les terres volcaniques : elle en explore les formes, les textures et les volumes. Ses toiles savent rendre avec autant d’impact l’écrasante masse d’une falaise comme la légèreté d’une pierre friable.

SÉLECTION D’EXPOSITIONS
Sélection d’expositions personnelles et collectives
2021-2000
Fondation Taylor, Paris
Galerie Art du Temps, Cléon d’Andran
LUXART, Arlon
Galerie éditions L. Mauguin, Paris
Galerie Matthieu Dubuc , Rueil-Malmaison
Galerie Art Aujourd’hui, Paris
Galerie Eric Dumont, Troyes
Galerie Lenk, Darmstadt
Salon VIV’ART, Albi
Salon Mac 2000, Paris
Tryptique, Cité Internationale, Paris
Salon Itinéraire, Courbevoie, Paris
Salon d’ Art contemporain, Viry-Châtillon
Salon Art Espace, Fresnes
Circuit d’ Art, Grisy-les-Plâtres
Salon de la Fondation Florence, Paris
Salon Comparaison, Paris
Salon des peintres du Vésinet
Salon d’Art contemporain Chevry-Cossigny et Thymerais
Parallèle Biennale d’ Art Contemporain, Brie-Comte-R
L’Archipel sur le lac, Paray-le-Monial
Hôpital Bretonneaux, Paris.
Bannières de Pressac, Lot
Quinzaine de l’Art contemporain , Perche
Simple évidence, Étrange Evidence, St Ouen
Galerie Promen’Art, La rochelle
Espace Beaurepaire , Paris (avec la Galerie Matthieu Dubuc)
Galerie Toutes Latitudes, Vincennes
Galerie Le-Cloître-Saint-Michel, La Rochelle
Galerie Ducastel, Avignon
Galerie Au delà des Apparences, Annecy
Art Gallery White Elephant, Paris
Galerie Janus Avivson, Paris
Mercedes Benz , Rueil-Malmaison
2000 – 1999
Galerie Céline Laruelle, Lourmarin
2000 – 1997
Galerie Brigitte Griffault, Montauban

 

 

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L’UNIVERS DE PASCALE VEYRON

C’est dans des terres volcaniques que Pascale Veyron puise depuis quelques années son inspiration. Bien loin de nos cités bruyantes et encombrées, là où la matière est façonnée par le feu et l’érosion, la nature lui a révélé cette écriture des formes et des couleurs. Depuis, Pascale Veyron contemple les minéraux, s’y aventure et s’y égare ; entre recherche graphique et exploration des volumes ; entre épaisseur et transparence des éléments. 

Et si les contours des pierres attirent son attention, est-ce justement parce qu’ils ne représentent rien ? L’artiste, qui a cessé il y a longtemps de rechercher l’exactitude de tout modèle, s’en défend pourtant : « Ma peinture est un fil tendu, tenu entre abstraction et figuration ». Fil sur lequel ses sujets vacillent entre statisme et mouvement, entre fusion et dispersion. Car si c’est bien un point d’équilibre qui est donné à voir, on sent sourdre, toujours, une force qui va.

Ces formes minérales laissent finalement libre cours à des projections diverses, dont sans nul doute, l’idée d’un temps figé, d’un retour au commencement : quelque chose d’immuable et d’originel. Un monde libre et encore vierge de tout, un monde en attente, comme en apesanteur. 

 

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PASCALE VEYRON, NATURE FORTE

“Une nature moins morte que forte. Des alignements de présences compactes aux accents préhistoriques. Des modules denses, minéraux, infusifs. Leurs contours arrondis évoquent le long terme, l’usure propre à ce qui surgit lors des grands chamboulements et s’adapte au calme qui les suit. Leur matière mate et leur palette sobre, infiniment nuancée, témoignent de patines à répétitions. « Ce qui m’intéresse » dit Pascale Veyron, « c’est ce qui bouge et se transforme mine de rien ».

Pour aboutir à ces nouvelles compositions, elle […] s’en est allée arpenter, les volcans d’Italie, de l’Etna au Stromboli, en passant par chacune des îles Lipari. Elle en a rapporté quelques pierres ponces, un peu de sable noir qu’elle mêle désormais à ses pigments. Sur place, elle a surtout succombé, une fois encore, à la magie des espaces puissants et déserts. Elle a retrouvé les sensations intenses d’une enfance passée à collectionner les roches et les cristaux.

Yin-Hsein « ne pas tout dire » : cette expression chinoise est le titre d’une série de toiles réalisées juste avant le voyage. Sa manière de scarifier la matière: la peinture n’en sort pas dévoilée, son mystère s’épaissit au contraire. Car sous la couche éraflée, une deuxième couche toute aussi mate s’impose ; puis une autre et une autre encore. 

Lorsqu’elle entaille le col de l’une de ses outres en terre, provoquant ainsi une série d’étranges cicatrices, voyantes mais paisibles, même effet : le noyau, la structure initiale puissante des formes conçues, n’en paraît que plus impassible. « à l’intérieur, dit l’artiste, se préparent. Des Choses de l’âge pierre ? Ange de pierre plutôt !

Pascale Veyron tourne ainsi autour des présences  sans les disséquer. Elle ne les éventre pas, elle les drape, telle une prêtresse responsable de la garde de fétiches. Son savoir-accompagner la transformation d’une boule de terre quasiment informe en un réceptacle élevé, selon une logique de spirale, lui permet de percevoir le dynamisme potentiel de toute matière. Microcosme emblématique, une toile de Pascale Veyron rend grâce à de telles perspectives. Elle ne peint pas des preuves, mais des promesses.”

Françoise Monnin, rédactrice en chef, _Artension_ n°47  (mai-juin 2009)

 

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