Piotr STRELNIK
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PARCOURS
Né en 1956 à Lublin en Pologne, Piotr Strelnik y reçoit une solide formation classique centrée sur les arts graphiques au lycée des Beaux-arts, puis à l’École des Beaux-arts de Varsovie. Il s’installe en France en 1983 et décide alors de se consacrer définitivement à la peinture. S’ensuit une période de travail intense, largement inspirée par les peintres de l’École de Paris. En 1993, il est invité par la Fondation Jean-Jaurès à Paris et produit des œuvres monumentales. A partir de 1997 s’ouvre une période d’inspiration new-yorkaise qui durera près de dix ans. Depuis 2008, il alterne grands formats et monotypes, principalement abstraits. Depuis une quinzaine d’années, Piotr est représenté aux États-Unis par la Caldwell Snyder Gallery de San Francisco et New York. Il participe à de prestigieuses foires telles que Armory Show, Art Miami, Art Chicago, Art Cologne et Art London. La presse spécialisée lui a consacré plusieurs articles – notamment Artension en France et Gazeta Paryska en Pologne. Il a été exposé au musée Kampa de Prague. En France, certaines de ses œuvres ont été acquises par la fondation de la Société Générale. Il est soutenu de façon permanente depuis 2011 par la galerie Matthieu Dubuc.

TECHNIQUES ET SUJETS
Piotr Strelnik est un véritable touche-à-tout ; il ne rejette aucun matériau et a expérimenté de nombreuses technique de création. Son œuvre est évolutive : après avoir peint des natures mortes, réinventant une étude classique en lui insufflant sa conception débridée de la perspective, il propose une série de Paysages dorés– inspirés par les maîtres du paysage classique, manifestant sa maîtrise de la peinture à l’huile et de ses potentialités techniques et esthétiques -, qu’il fait suivre d’une période d’abstraction pure. Il produit également de nombreux monotypes (technique d’estampe sans gravure) très énergiques, heureusement baptisés Champs vibratoires.

COLLECTIONS
Présence temporaire et permanente en collections publiques et privée
Musée Kampa, Prague
Fondation Société Générale

SÉLECTION D’EXPOSITIONS
2010-2022
Abstraction, Galerie Matthieu Dubuc, Rueil Malmaison
Abris en eaux profondes, Galerie Matthieu Dubuc, Rueil Malmaison
La Couleur pure, vite !, Galerie Matthieu Dubuc, Rueil Malmaison
Art O’Clock, Paris La Défense (avec la galerie Matthieu Dubuc)
Salon Art London, Londres
Salon d’Automne, Moscou
2000-2009
Campton Gallery, New York
Salon Art Miami, Miami
Salon Art Chicago, Chigaco
Salon Art Cologne, Cologne
Trajan Gallery, Carmel, California
Musée KAMPA, Collection Société générale, Prague
Pléiades Communication, Paris
Caldwell Snyder Gallery, New York
Caldwell Snyder Gallery, San Francisco
1990-1999
Galerie Maximillian, Aspen, Colorado,
Salon Armory Show, New York,
Caldwell Snyder Gallery, New York,
Caldwell Snyder Gallery, San Francisco,
Galerie d’Orsay, Paris
Collégiale Saint-André, Chartres
Espace Toulouse-Lautrec, Paris
Salon Mac2000, Espace Eiffel, Paris
Monumental, Ateliers portes ouvertes, Ivry-sur-Seine
Fondation Jean Jaurès, Paris
Découverte, Grand Palais, Paris
1988-1989
Richelieu Drouot, Paris
Espace Bateau Lavoir, Paris

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A PROPOS DES ABSTRACTIONS

Des confins, Strelnik explore les limites. Et de l’espace de la toile interroge la nature. Un liseré finement incisé dans le sens de l’écriture, à quelques centimètres du bord, maintient le regard en suspens. Au-delà, la matière brute et le temps indompté poursuivent leur expansion. De bas en haut, un frotté gris, mat, s’étire. Un noir dense maintient l’équilibre, taillé de toute une hauteur d’homme. Enveloppant, pénétrant. Il pourrait monter encore, glisser et dériver. Strelnik prévient « Le travail en aplat est un leurre. Tout doit bouger. Je cherche la troisième dimension ». Strelnik capte un moment-flux, un morceau d’éternité.

Des lignes de force brossées, larges, traversent la surface. La trajectoire vient d’elle-même, il suffit de se mettre en état de travail. « Je peins plusieurs toiles en même temps. Quand je peins un tableau, je travaille pour l’ensemble » confie-t-il, tandis qu’il refait dans l’espace et en pensée les gestes sûrs, cent fois redonnés qui irréductiblement construisent un territoire et font oeuvre.

Une pictura terra s’invente. Laiteuse, transparente. Nos mémoires font le reste, lointaines réminiscences de forêts pétrifiées et d’océans polaires. Une peinture-continent. Une géographie immobile. Un champ de clarté dont la lumière irradie et apaise. Un peu d’or frise sous la glace. Un bleu fait étincelle. Mais de la couleur, il n’est pas encore temps. Le noir et le blanc interfèrent au point exact de combustion. Strelnik ne parle ni du Graal, ni du besoin d’Absolu. Mais réassigne à l’art, sa fonction première. Contemplation et ravissement. L’éonothème de la peinture.

 

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A PROPOS DE LA SÉRIE PAYSAGES DORÉS

« J’ai toujours peint sans me préoccuper vraiment de la pression omniprésente du marché et de l’avant-garde, m’appuyant sur mes racines et mon admiration pour les grands maîtres du passé.

Ici, William Turner m’a inspiré ces bateaux. Barques, pontons, ponts, pieux solitaires, sont seuls et immobiles. Je les glisse dans des eaux à la surface faussement tranquille qui précède ou succède à un orage. Mes bateaux sont des empreintes de la présence humaine. Car ce sont les êtres vivants, vivants pour moi, dont il est question ici. Ces sacrés bouts de bois toujours fidèles à la terre ! L’homme y a creusé son nid flottant, son abri pour ne pas couler dans les eaux profondes ».

Piotr Strelnik

 

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LA COULEUR PURE, VITE !

Les oeuvres de la période parisienne de Piotr Strelnik sont électriques et charpentées, comme un Cézanne nourri aux Pink Floyd. Ça clignote, ça tournoie, mais ça tient ! Magistrale leçon de peinture d’un être qui a vu tous les maîtres et les tutoie nuit et jour, à coup de brosse et de pinceau dans le silence assourdissant du face à face avec la toile. Blanche forcément, là où tout commence et où tout finit. « j’ai tout dans la tête… les personnages, les paysages, les nature-mortes… je crève l’ampoule de tout ce qui s’est accumulé en moi ».

Pas besoin de modèle ni d’installer un décor, tout est déjà là. Ne pas courir le risque de tomber sous le coup des traits de la réalité. Peindre, avec une joie féroce d’en découdre qui sourd sous la couleur. Plutôt pure, la couleur, d’ailleurs, et fraîche sortie du tube, directement flanquée à la verticale pour bloquer l’espace. « Je cloue les objets sur la toile, sinon elle tombe ». Le secret de sa toile ? Cinq perspectives au mètre carré ! « Je tors le cou à la perspective ». Voilà pour la leçon des cubistes. La fascination pour Soutine est venue plus tard. Les objets et les figures se chevauchent et saturent l’espace. Le blanc fait le reste. « je me libère des contraintes physiques… je suis le rythme de mon cerveau… si je réfléchis, je suis déjà en retard ». 

Strelnik parle de fulgurance, du flux torrentiel qu’il a appris à dompter, de la discipline qu’il s’est peu à peu imposé. Même si en sous-sol, la bête couve toujours.

Galerie Matthieu Dubuc

 

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NATURES MORTES

“Ma démarche est d’explorer et d’exploiter les moyens classiques de la peinture afin de l’amener au delà de ce que l’on peut voir à l’oeil nu, tout en réduisant les moyens techniques et picturaux. Je cherche à atteindre d’autres sensations, pas juste celles que peut provoquer le regard.” 

Piotr Strelnik

 

« Si l’œuvre de STRELNIK s’enracine dans ce que l’héritage européen possède de plus solide, elle se confronte d’autant mieux et avec quelle maîtrise (!), aux grands défis qui secouent la peinture aujourd’hui. Au delà de la problématique liée à la question du sujet, par le recours – on se surprend à le constater – à une simple toile, aux pinceaux et aux pigments, STRELNIK réaffirme la primauté du geste pour une expérience toujours renouvelée ; quand notre œil ébahi, retrouve le plaisir jubilatoire de la contemplation ».

Marie Girault, Journaliste et critique d’art Magazine Artension

 

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A PROPOS DE LA SÉRIE CHAMPS VIBRATOIRES (MONOTYPES)

A y bien regarder, la dernière série d’œuvres sur papier que nous offre Strelnik tient presque de l’expérience kinesthésique. Suite de moments vibratoires, ces monotypes – œuvres originales réalisées par empreinte – s’imposent de prime abord par leur résonance rétinienne : temps de latence, sidération de la vision, réponse sensorielle…

Imprimée par la main de l’artiste dans un flux plus rapide que celui de la pensée, chaque œuvre se découvre comme l’empreinte saturée de ses propres matériaux : empâtements de l’encre offset que le crayon vient griffer, fluidité des pigments à l’huile précipités par des solvants. « Je cherche à saisir l’instantané, mais dans une maîtrise constante de la composition et de la forme. »

Par le jeu inversé qu’impose le monotype, Strelnik nous donne à voir le miroir de ses propres visions de peintre. Et sans renier ce qu’il doit à ses pairs, de Soutine à Franz Kline, il réaffirme la primauté de l’acte de peindre. Il impose un Ici et Maintenant de l’art où, par la contemplation, se rejouent l’essence des choses et notre expérience intime d’être au monde.

 

Galerie Matthieu Dubuc

 

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