Cascade sur le mont Fuji
Hokusai (1760-1849)
18×12,5cm

Prix sur demande

Artiste : Hokusai (1760-1849)


Technique : Xylographie


Dimensions : 18×12,5cm


Estampe originale du XIXe siècle


Référence : KHI-EST-054


Encadrement inclus dans le prix de l’œuvre

  • Retrait à la galerie : œuvre encadrée sous verre
  • Livraison : œuvre encadrée mais sans le verre [risque de bris durant le transport]
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Katsushika Hokusai est aujourd’hui l’un des artistes japonais les plus célèbres à travers le monde. Son œuvre peint, dessiné et gravé incarne la spiritualité et l’âme de son pays, particulièrement dans ses estampes de paysages, synthèse des principes traditionnels de l’art japonais et des influences occidentales. Hokusai laisse une production monumentale, comprenant des milliers d’œuvres remarquables tant par leur qualité esthétique que par leur variété stylistique : peintures, dessins, gravures, livres illustrés, manuels didactiques. Il est toutefois surtout connu du grand public pour ses estampes.  

Les cent vues du mont Fuji font suite de la série des 36 vues du mont Fuji, et ont été publiées en trois volumes entre 1834 et 1840. Comme sa prédécesseuse, cette série présente de nombreuses vues du mont Fuji depuis différents lieux, sous tous les temps et tous les points de vue. Point culminant du Japon avec ses 3 776 mètres d’altitude, ce volcan est vénéré et admiré autant par les religieux que les laïcs et a été depuis le VIIe siècle une source d’inspiration infinie pour les artistes japonais. Dévouée à la beauté et à la nature sacrée du mont Fuji, cette série représente l’importance de la montagne dans la vie quotidienne des Japonais de l’ère Edo. Depuis la terre ou la mer, sous la neige ou le soleil d’été, vu à travers une fenêtre ou dans une chape de brume, Hokusai le magnifie sous toutes ses formes.  Le visage de l’œuvre d’Hokusai est aujourd’hui la Grande Vague de Kanagawa, dont l’iconographie est entrée dans la culture populaire mais dont on oublie qu’elle figure aussi le mont Fuji. 

Les œuvres d’Hokusai s’inscrivent dans le mouvement ukiyo-e (XVIIe – XIXe siècle au Japon), qui peut être traduit par « images du monde flottant ». Les estampes tirées de planches de bois en sont le médium principal. Un faible coût de production permet leur diffusion à toutes les classes la société japonaise, par opposition à la peinture traditionnelle plutôt réservée à l’élite. En écho à cette accessibilité, les sujets représentés se diversifient également : nature, animaux, histoires et personnages mythologiques, paysages et scènes de la vie quotidienne sont mis à l’honneur.  

Il s’agit ici d’un genre de l’ukiyo-e, le fukei-ga, ou peinture de paysage, dont Hokusai et Hiroshige sont des représentants à l’époque Edo.   

Le fukei-ga s’allie aussi dans cette œuvre au genre du meisho-e, qui se traduit par la peinture de vues célèbres. Cette pratique consiste à identifier et représenter les caractéristiques les plus reconnaissables d’un lieu célèbre, de façon que le public puisse aisément l’identifier. L’image ne se doit pas forcément d’être particulièrement réaliste : le renvoi peut être symbolique. Le meisho-ga mélange souvent peinture de paysage, de saison et de poésie. 

Cette estampe représente une scène de la vie quotidienne de la classe laborieuse, personnifiée ici par des paysans équipés de hottes et accompagnés de bêtes de somme, transportant leur charge sur les flancs montagneux qui entourent le mont Fuji. A droite de l’estampe, une cascade forme un rideau fluide ; son intégration dans la scène rappelle l’implication de l’artiste dans ce motif. Le Japon est un archipel volcanique et montagneux parcouru de nombreux cours d’eau. Étant donné le relief accidenté, les cascades sont très présentes dans les paysages. Ces chutes d’eau constituent un motif de choix pour les artistes à partir de la période Edo. Hokusai y a d’ailleurs consacré une série entière, intitulée Voyage au fil des cascades des différentes provinces. La représentation de l’eau qui coure constitue pour les artistes un réel défi technique et esthétique.  

Le détail de cette estampe est particulièrement frappant, notamment dans le soin apporté au motif des hottes, et à l’enfant perché sur l’une d’elle et ainsi transbahuté par l’homme qui doit selon toute vraisemblance être son père.  

 

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